Au regard de la Maïeusthésie, la psyché d’un individu est constituée de l’ensemble de :
– celui qu’il est en ce moment présent,
– tous ceux qu’il a été depuis qu’il existe (depuis sa conception jusqu’à ce jour),
– et tous ceux dont il est issu, depuis qu’ils existent (depuis leur conception jusqu’à ce jour, ou jusqu’à leur mort s’ils sont décédés).
Cela inclut donc le présent, le passé (récent et lointain, prénatal compris), et le transgénérationnel.
Toutes ces « parts de soi » constituent l’intégrité de l’individu.
Comment ça fonctionne concrètement ?
Lorsqu’un individu subit un choc émotionnel durant l’enfance ou à l’âge adulte, un clivage se produit au sein de sa psyché. Quelque soit le traumatisme en question, qu’il soit grand ou même anodin en apparence.
Le clivage intervient en raison de la douleur qui est trop importante à supporter pour l’individu. C’est la pulsion de survie qui écarte la part de soi ayant vécu le traumatisme, pour protéger l’individu d’une trop grande souffrance psychologique, qui pourrait nuire à son équilibre psychique.
A ce moment précis, la part de soi en souffrance se met à l’écart loin de la conscience, et l’individu peut surmonter le choc et continuer de vivre presque « normalement ». La pulsion de survie a donc un rôle à cet instant précis de protecteur.
Si cette part de Soi trop souffrante n’était pas écartée, elle pourrait mettre en danger l’individu. Donc la psyché est bien construite et aidée de la pulsion de survie, cette part de soi est mise à l’écart loin de la conscience. Elle tombe dans la zone de l’oubli. Ce qui est nécessaire à ce moment précis.
La psyché n’est plus complète et il lui manque un être.
Et à chaque fois qu’un individu subit un nouveau choc émotionnel, une autre part de soi est mise à l’écart.
Toutefois, pour que l’individu se sente complet et entier, il a besoin que toutes les parts de Soi, soient intégrées au cœur de sa psyché. Même celles qui ont été mises à l’écart. Sans ces parts de soi qui ont été clivées, l’individu se sent bien mais c’est une illusion.
Pour cela, la pulsion de vie (à distinguer de celle de Freud), ayant un rôle de rassemblement et de cohésion des différentes parts de soi, envoie un « symptôme psy » à la conscience pour signaler la présence de ces êtres clivés en attente de réhabilitation et de réintégration.
La pulsion de vie, envoie des signaux pour communiquer avec l’individu au présent. Et ces signaux sont des « symptômes psy ».
Pendant ce laps de temps où les parts de soi sont mises à l’écart, la pulsion de survie assure une deuxième mission de compensation pour « masquer » les vides laissés par les êtres clivés. D’où la survenue notamment des compulsions et addictions (pour « remplir » le vide : nourriture, alcool, cigarette, jeu, etc). Une fois les parts de soi réintégrées au sein de la psyché, la pulsion de vie n’a plus besoin de compenser les vides puisque les vides ont disparu. L’individu est entier et se sent alors rempli d’autre chose : de lui-même.